SIROCCO et le laboratoire HILO (Hanoï International Laboratory of Oceanography ) de l’USTH (Université des Sciences et Techniques de Hanoï) sur la piste d’un désastre écologique au Vietnam

Du 6 avril au 20 avril 2016, des millions de poissons et de coquillages morts ont été retrouvés sur 200 kilomètres de côte de la partie centrale du Vietnam (provinces de  Ha Tinh, Quang Binh, Quang Tri et Thua Thien-Hue). Un immense complexe sidérurgique est soupçonné d’être responsable de cette pollution. La mer aurait été contaminée par des effluents toxiques déversés par une conduite située à 1.5 km de la côte et à 13 mètres de profondeur.

 

Le groupe SIROCCO associé au laboratoire HILO a réalisé des simulations numériques afin de simuler la dispersion d’un traceur émis au point de la conduite. Pour cela, une simulation hydrodynamique réaliste a tout d’abord été réalisée. Elle utilise une grille curviligne dont la résolution est maximale (1.5 km) le long des côtes du Vietnam. Ce modèle est initialisé et forcé à ses limites ouvertes par les champs du modèle global fourni par MERCATOR-OCEAN (programme Copernicus), il est également forcé par la marée (atlas FES2012) et en surface par les champs tri-horaires produits par le Centre Européen pour les Prévisions Météorologiques à Moyen Terme (ECMWF) et par des débits fluviaux climatologiques. Le modèle a été initialisé en janvier 2015 et a tourné jusqu’à la fin avril 2016. Depuis le début avril, les champs de courant ont été stockés toutes les 3 heures afin de réaliser des simulations de dispersion d’un traceur. Le traceur a été relâché entre le 4 et le 8 avril. Une quantité de 20 g/s a été introduite au niveau du fond correspondant à une décharge de 45000 m3/jour, décharge maximale de la conduite, et une concentration arbitraire de traceur de 40 g/m3.

 

La figure ci-contre montre la concentration du traceur dans la couche de fond (en g/m3). La nappe simulée s’étend après un mois sur environ 130 km de littoral au sud du point de rejet. Cette étendue est comparable bien que plus faible à celle sur laquelle les poissons morts ont été trouvés. La sensibilité de ce résultat aux différents forçages pourrait être testée (vent à plus haute résolution, débit des fleuves…). Une animation montre la dispersion au cours du mois d’avril. Les mouvements à haute fréquence sont le fait des courants alternatifs de marée. La contamination simulée au large pourrait correspondre à une mortalité de poissons non limitée aux poissons vivant proche de la surface mais également à des poissons vivant en profondeur et éloignés de la côte.

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