Huitième réunion des utilisateurs de Méso-NH

Méso-NH est le modèle de recherche météorologique mésoéchelle communautaire français, développé conjointement par le CNRM-GAME et le Laboratoire d’Aérologie. La huitième réunion de ses utilisateurs a rassemblé une soixantaine de chercheurs à l’Observatoire Midi-Pyrénées les 5 et 6 novembre 2015. Les exposés ont illustré une grande diversité de développements et d’utilisations sur les processus physico-chimiques et électriques dans les nuages, la propagation de la lave volcanique, ou encore les interactions entre l’atmosphère et l’océan.

Le but de la réunion biannuelle des utilisateurs est de faire connaître les travaux en cours ou achevés au sein de la communauté de modélisation atmosphérique à mésoéchelle, de faire un point sur les avancées du modèle depuis les deux dernières années et de recueillir les avis des utilisateurs sur les points forts et faibles du modèle, ainsi que sur l’organisation de l’assistance aux usagers. La communauté Méso-NH, dont le code est désormais librement distribué sous licence CeCILL-C, est large et regroupe des développeurs et utilisateurs des laboratoires de recherche de Toulouse, Grenoble, Corte, Brest, La Réunion, Evora (Portugal) et Florence (Italie).

Depuis ces dernières années, l’utilisation du modèle en version LES (simulation des grands tourbillons) avec des mailles variant du mètre à la centaine de mètres est avérée. Cela a été permis par l’adaptation du modèle aux machines massivement parallèles permettant de lancer le modèle sur des grandes grilles constituées de quelques milliards de points et mobilisant des milliers de processeurs. Les derniers tests technologiques à 10 PetaFlops montrent que le modèle est toujours bien adapté à ces supercalculateurs. Le défi en cours est maintenant d’adapter  Méso-NH à la nouvelle génération des futurs calculateurs hybrides GPU, depuis la machine locale jusqu’au supercalculateur exaflopique.

Une des dernières avancées importantes du modèle est le schéma microphysique à deux moments. Il sera bientôt couplé avec l’électricité atmosphérique, ou avec le modèle explicite d’aérosols, qui constituent deux pôles importants d’utilisation du modèle. Les simulations de chimie en phase gazeuse et aqueuse bénéficient quant à elles directement de la meilleure efficacité des schémas numériques de Méso-NH, largement améliorée ces dernières années. Le développement d’une méthode des frontières immergées dans  Méso-NH ouvre la perspective de nombreuses études en climat urbain notamment. Enfin, le couplage de  Méso-NH avec des modèles de vagues et d’océan est réalisé, et s’ouvre à la communauté des océanographes.

Pour en savoir plus, les présentations sont disponibles sur http://mesonh.aero.obs-mip.fr/mesonh51/EighthUsersMeeting

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