Le SNO INDAAF

Le Service National d’Observation International Network to study Deposition and Atmospheric composition in AFrica (SNO INDAAF) est labellisé depuis 2015 par l’INSU-CNRS et l‘IRD (depuis 1995 ex SO IDAF).  Il est coordonné par le Laboratoire d’Aérologie (LAERO) et le LISA (Laboratoire Interuniversitaires des Sciences Atmosphériques). Le SNO est une composante de l’Infrastructure de Recherche Aerosol Cloud and Trace gases Research Infrastructure (ACTRIS-FR), un réseau contributeur officiel du programme Global Atmospheric Watch de l’Organisation Météorologique Mondiale (GAW/OMM). Il a été relabellisé sur la période 2025-2029 par le CNRS et l’IRD, avec le soutien des OSUs Observatoire Midi-Pyrénées (OMP) et EFLUVE (Enveloppe Fluide de l Ville à l’Exobiologie).

INDAAF est un réseau de mesure unique dédié au suivi à long terme de la composition chimique de l’atmosphère et des flux de dépôts atmosphériques en Afrique. L’évolution de la composition chimique de l’atmosphère et l’impact de ces changements sur l’environnement posent question, particulièrement en régions tropicales reconnues comme très actives en chimie atmosphérique à l’échelle régionale et globale.

Le réseau INDAAF est composé de 8 stations de mesure labellisées représentatives des grands écosystèmes africains en Afrique de l’Ouest et Centrale. Elles sont localisées selon un gradient nord-sud d’écosystèmes allant de la savane sèche à la forêt tropicale et un gradient sahélien est-ouest du Niger à la côte Atlantique (Niger, Mali, Sénégal, Bénin, Côte d’Ivoire, Cameroun, Congo). 

Les observations du SNO permettent de documenter et de comprendre les relations entre les émissions des différents composés, leur transport, leurs transformations physico-chimiques jusqu’à leur dépôt. Ces dépôts, secs et humides, constituent la dernière étape du cycle biogéochimique de tout composé ayant un impact important sur les différents écosystèmes aquatiques ou terrestres. L’observation à long-terme est rendue indispensable par l’évolution des conditions climatiques et les fortes incertitudes qui pèsent sur le sens de cette évolution dans cette région. Elle est également nécessaire en raison de l’accroissement de la pression anthropique et des modifications qu’elle induit en zones rurales (culture / pâture / feux de biomasse / transport des polluants des mégacités africaines). 

Les mesures réalisées permettent de quantifier (1) les concentrations mensuelles de gaz d’intérêt atmosphérique, (2) la composition chimique (minérale et organique) des aérosols, (3) la composition chimique des précipitations, (4) les flux de dépôts massiques insolubles pour le dépôt total (sec + humide), (5) la concentration massique en PM10 distribuée au pas horaire.

INDAAF repose sur des collaborations très fortes, matures et pérennes (30 ans) avec les partenaires du Sud, leurs organismes de recherche et l’IRD. Le SNO INDAAF contribue ainsi au transfert de compétences nord-sud et collabore étroitement avec d’autres SNOs (AERONET, AMMA-CATCH, M-TROPICS). La production scientifique du réseau INDAAF est fortement liée à l’animation scientifique et technique conduite au sein du projet et du réseau. Cette animation est la colonne vertébrale du SNO et la raison du succès et de la longévité des mesures INDAAF sur le continent africain. Les données du SNO INDAAF contribuent aussi à la réalisation de projets nationaux (ANR, LEFE EC2CO..), européens (RISE MSCA INSA) et internationaux (MMF GTAD).

Les données INDAAF sont distribuées via la page web du SNO et le portail ACTRIS-Fr géré par le pôle de données AERIS/SEDOO.

Contact au LAERO : Corinne Galy-Lacaux

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